Un compromis sur le prix du lait Un compromis sur le prix du lait

L'accord du 3 juin 2009 sur le prix du lait s'appliquera au deuxième trimestre. C'est Bruno Le Maire en personne qui l'a annoncé mardi 30 mars, après une réunion avec la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL), la Fédération nationale des coopératives laitières et la Fédération nationale des industries laitières sous l'égide du ministère de l'Agriculture. Le prix augmentera de 5,7 à 11,6 % par rapport au deuxième trimestre 2009, après réécriture des grilles. « Il devrait tourner autour de 270-280 €/1 000 l en moyenne sur le deuxième trimestre, estime Henri Brichart, président de la FNPL. Je suis satisfait d'avoir abouti à ce compromis, car il permettra aux producteurs de sortir la tête de l'eau. »

Il aura fallu l'implication des pouvoirs publics pour que les producteurs de lait obtiennent gain de cause, après les échecs successifs des réunions des interprofessions régionales (Criel) depuis le 24 mars. En contrepartie, les industriels, tant privés que coopératifs, voient leur demande prise en compte : de nouveaux indicateurs seront intégrés dans le calcul du prix du lait.

Nouveaux indicateurs 

« L'interprofession devra définir, avant le 31 mai, trois nouveaux indices, applicables dès le 1er juillet, avertit Bruno Le Maire. Un indicateur sur l'écart de prix entre la France et l'Allemagne. Un indicateur de valorisation du beurre, de la poudre et des produits de grande consommation. Enfin, un indice sur les coûts de production du lait. » Pour Henri Brichart, « ce compromis a le mérite de donner une continuité à l'accord du 3 juin. Le chantier sur les indicateurs était contenu dans l'accord, mais il traînait un peu...» Il reste à peine deux mois pour élaborer les indices en question. Seront-ils favorables ou non aux éleveurs ? C'est le rapport de force entre producteurs et industriels qui fera pencher la balance.Cet armistice arrive à point nommé alors que s'ouvrait le même jour le congrès de la FNSEA et que se profile pour le 14 avril prochain l'assemblée générale de la FNPL. Jean-Michel Lemétayer a d'ailleurs décidé d'enterrer la hache de guerre, en appelant à la démobilisation de ses troupes. « Maintenant que l'accord est respecté, il n'y a plus de raisons de manifester », a-t-il déclaré le 30 mars sur les ondes de BFM.

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